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Les maladies : symptômes & traitements

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Vous êtes probablement ici parce que vous voulez savoir quelles sont les maladies courantes des poules et comment les traiter. Les maladies sont la cause de beaucoup de mortalité dans les poulaillers amateurs, et pourtant l’on pourrait réduire cette mortalité de façon significative et très facilement en respectant certaines règles élémentaires simples mais hélas si elles ne sont pas appliquées provoquent un taux de mortalité important.

Cela arrive à tout le monde un jour ou l’autre qu’une poule tombe malade.  Lorsqu’on démarre un petit élevage avec quelques poules, tout est parfait et merveilleux. Et puis un jour, vous sortez de chez et vous constatez un oiseau mort, ou malade et d’un coup tout s’effondre.  Vous remettez tout en question et vous dites que vous n’êtes pas un bon éleveur de poules. En réalité, ce sont des choses qui malheureusement arrivent. C’est la vie. Et cela fait aussi partie de la vie d’un éleveur.

Cependant, il y a certainement des choses que vous pouvez faire pour prévenir les maladies et les accidents. Et c’est que nous allons voir aujourd’hui.

Tout d’abord la base de la lutte contre les maladies, c’est une hygiène parfaite.

En effet la propreté est primordiale dans un poulailler, cela veut dire quoi, et bien qu’il faut nettoyer régulièrement le poulailler, c’est à dire une fois par semaine ou plus si vous constater qu’il est sale et qu’il y a beaucoup de fientes ! Nettoyer c’est enlever toute la paille du sol des nids en grattant bien les fientes collées un peut partout, désinfecter avec un produit, puis remettre de la paille propre et sèche.​ Evitez les courants d’air, bien sûre dans le poulailler, mais les poules doivent aussi pouvoir se mettre à l’abris du vent à l’extérieur, une palissade ou les murs du poulailler peuvent servir d’abris. Et l’un des plus grand fléau pour les poules c’est l’humidité, les poules doivent être au sec dans leur poulailler, si il pleut il faut un abris extérieur ou leurs pattes ne seront pas dans l’eau ou la boue.

Comment traiter une poule malade ?

Tout d’abord, il faut comprendre que les poules sont des proies. Afin de se protéger des prétadeurs, elles ont tendance à cacher leurs symptômes. C’est pourquoi il faut être très attentifs. Il est recommandé de faire des contrôles mensuels (et même hebdomadaires) pour éviter d’avoir une poule malade et de ne pas s’en apercevoir.

Examinez chaque poule aussi souvent que possible. Soyez attentif aux maladies les plus fréquentes des poules.  

Ensuite, si vous avez une poule malade, il faudra choisir comment vous voulez le traiter : de manière chimique ou naturelle ? Ou les deux.

Pour ma part je privilégie toujours les méthodes naturelles. Mais si les méthodes naturelles ne fonctionnent pas et ne montrent pas très rapidement des résultats, j’opte pour des méthodes plus conventionnelles.  Ainsi, je m’efforce toujours d’utiliser mes plantes médicinales et mes huiles essentielles en priorité.

Mais la meilleure chose pour éviter que les poules tombent malade, c’est la prévention ! Comme dit le diction : mieux vaut prévenir que guérir !

Si vous ne retenez rien d’autre de cet article, retenez ceci. La prévention est primordiale pour votre petit élevage de poules. De nombreuses maladies et problèmes courants chez les poules peuvent être évités ou tout au moins contrés par la prévention. 

Alors, comment prévenir les maladies chez vos poules ?

1. Donnez à vos poules un régime alimentaire sain

Veillez à ce qu’elles aient tous les nutriments dont elles ont besoin. Évitez les aliments à base d’OGM si vous le pouvez. Le bio est assurément la meilleure option. Certes c’est plus cher à l’achat, mais vos poules seront en meilleure santé.

Ainsi, même si l’investissement de base est un peu plus important, vous perdez ensuite moins de temps et d’argent avec des poules au système immunitaire faible.

Également, si vous le voulez, vous pouvez cultivez certains des aliments pour vos poules vous-même.

2. Ajoutez des suppléments à l’alimentation des poules

Voici un moyen idéal de prévenir les maladies parmi vos poules, c’est d’ajouter des compléments à leur alimentation. Je vous conseille vivement d’ajouter des produits tels que de l’ail séché ou en poudre, de la terre diatomée, des graines de tournesol, de l’origan et du curcuma à leur nourriture et à leur régime alimentaire, dans la mesure du possible..

3. Ajoutez du vinaigre de cidre de pomme dans votre distributeur d’eau pour poules

Le vinaigre de cidre de pomme aide à alcaliniser le corps de tout être vivant. Il est également excellent pour la santé des intestins des poules, car il est rempli de merveilleux probiotiques et possède des propriétés antifongiques. Donnez du vinaigre de cidre de pomme à une poule malade, vous verrez par vous même !

4. Cultivez des herbes aromatiques pour les poules

Il n’est pas toujours facile de cultiver son propre potager pour les poules, mais si vous arrivez à prendre le temps de sécher des herbes (ou de les commander en ligne) pour les ajouter à leur nourriture, vous verrez que la santé de vos poules s’améliorera considérablement.

Les herbes aromatiques et les plantes sauvages telles que l’ail, l’origan, le thym, les soucis, les pissenlits, les violettes, le mouron des oiseaux, les feuilles de framboisier rouge, les baies de sureau (séchées) sont d’excellents apports nutritifs pour vos poules. J’aime aussi utiliser de l’astragale pour nourrir mes poules. Vous pouvez sans doute trouver certaines de ces plantes dans votre propre jardin. Il est possible de les cultiver vous-même ou en commander en ligne. Les herbes aromatiques et les plantes sauvages constituent un excellent moyen de lutter contre les maladies.

5. Ayez des huiles essentielles à portée de main

Les huiles essentielles offrent une excellente alternative aux produits chimiques lorsque vous avez une poule malade.  

6. Assurez-vous que leur parcours et le poulailler soient sécuritaires

En fin de compte, certaines problématiques et certaines tragédies arrivent parfois, lorsque les zones de vie des poules ne sont pas sécuritaires. Il peut arriver de nombreuses situations malencontreuses. Il suffit parfois d’une inattention qu’une poule se fasse attaquer par un prédateur ou se coince la patte dans un engin quelconque. Donc, vérifiez régulièrement le poulailler et le parcours des poules. .  

Maintenant que nous avons abordé la partie prévention de la problématique, intéressons-nous désormais aux maladies courantes des poules et à leur traitement.

1. Poux et acariens

Les poux rouges et les acariens sont transmis par d’autres oiseaux. Cependant, s’ils sont négligés pendant un certain temps, ils peuvent se transformer en véritable épidémie et tuer vos poules en se nourrissant de leur sang. Cela prend un certain temps avant d’en arriver là, mais ne tardez pas pour agir. 

2. Gale des pattes chez les poules

Pour la reconnaître, observez les pattes de vos poules. Si vous constatez des excroissances (soulèvement des écailles), des croûtes jaunâtres, une déformation des doigts et/ou un grossissement des pattes, il est temps de s’inquiéter !

Remède contre la gale des pattes

Faites tremper les pattes de vos poules dans un bain d’eau chaude avec du liquide vaisselle. Frottez leurs pattes à l’aide d’une brosse à dents pour détacher les écailles mortes. Séchez et enduisez les pattes et les pieds d’une huile épaisse comme l’huile de noix de coco, l’huile de margousier ou l’huile d’olive. Si vous avez de l’huile de cade, badigeonner les parties cornées des pattes à l’aide d’un mélange de 1/3 d’huile de cade et de 2/3 d’huile. Quand un sujet est touché par la gale des pattes, le traitement le plus rapide et le plus efficace que j’ai trouvé est l’huile de cade.

Badigeonnée sur les écailles des pattes à raison de 3 applications en une semaine, elle étouffe et tue les acariens.

Les écailles sèchent, se décollent et tombent. L’huile de cade a également une action cicatrisante (elle était utilisée par les pharmaciens pour confectionner des pommades cicatrisantes), elle favorise donc la guérison des pattes, puis les écailles repoussent.

Contrairement à de nombreux autres traitements, les œufs peuvent être consommés même pendant un traitement à l’huile de cade.

L’huile de cade aide à éliminer les acariens et favorisera la croissance plus rapide de nouvelles écailles. Appliquez cette huile sur les pattes des poules pendant au moins 4 semaines, une ou deux fois par semaine. Il est également essentiel de proposer le même bain de la terre de diatomée et de poussière de cendre de bois à vos poules. Vous devrez également nettoyer tout le poulailler, le dépoussiérer avec de la terre de diatomée (sans que les poules ne soient à l’intérieur du poulailler) et de vous assurer que vous avez enlevé toute la vieille litière.

3. Coccidiose

Les coccidies peuvent être un parasite vicieux dans le tube digestif de votre troupeau. La coccidiose peut provoquer de graves lésions intestinales chez la volaille. Une poule malade atteinte de Coccidiose peut être fatale.  

Attaquant la muqueuse intestinale, elles sont à l’origine de diarrhées sanglantes, de malabsorption, d’une perte d’efficacité alimentaire, d’une chute de ponte et de défauts de qualité de la viande et des œufs. Elle peut également provoquer la mort des volailles. Ici le rôle de l’immunité est primordial puisque les coccidioses sont naturellement présentes.

Traitement contre la coccidiose :

Le vinaigre de cidre crée dans l’intestin et l’estomac un milieu acide non apprécié des coccidies. Donc pour enrayer une coccidiose et instaurer un bon état intestinal, utiliser du vinaigre de cidre. Pour ce faire, verser 1cuillère à soupe dans 2,5 litres d’eau environ de boisson une fois par mois, et un peu plus (toutes les 3 semaines environ) lors des périodes chaudes et humides. On peut également proposer de l’argile verte dans de l’eau en libre service; on encore donner de l’extrait de pépins de pamplemousse à hauteur de 1 ml pour 5 litres d’eau de boisson en curatif.

Maladies respiratoires des poules

Beaucoup de petits propriétaires de poules paniquent lorsqu’ils remarquent que leurs poules éternuent ou ont une respiration sifflante. Mais les poules n’attrapent pas de « rhumes », mais leurs voies respiratoires sont extrêmement sensibles. Un peu plus de poussière que la normale dans le poulailler peut provoquer des éternuements et une respiration sifflante.

Les troubles respiratoires ont généralement 4 causes principales :

 – une carence en vitamine A

En cas de carence en vitamine A les muqueuses sèchent et deviennent perméables aux pathogènes. 

– une teneur en ammoniac trop élevée (mauvaise ventilation, surpopulation).

En cas de teneur en ammoniac trop élevée, les oiseaux pleurent, ont les yeux irrités et fermés on observe alors un retard de croissance ou une chute de ponte. L’odorat de l’éleveur suffit à détecter le problème. 

– poussière dans les aliments et la litière.

– stress météorologique : changement brutal de température et d’humidité. 

Le traitement le plus sûr est le meilleur c’est de nettoyer le poulailler :

Nettoyez le poulailler et installez une litière moins poussiéreuse, en particulier pendant les mois d’été. La litière en carton peut-être à privilégier pendant les mois d’été. Assurez-vous également d’aérer votre poulailler avant de poser une nouvelle litière, et assurez-vous que votre poulailler est bien ventilé de façon à permettre à la poussière de s’échapper facilement. Souvent, les problèmes respiratoires sont dus à la poussière, à une quantité excessive d’ammoniac dans le poulailler.

4. Baisse de l’immunité (maladie de Gumboro) 

D’origine virale et contagieuse, cette maladie peut rendre malade jusqu’à 80 % des poussins et en tuer 10 %. Elle provoque des lésions de la bourse de Fabricius (glande du cloaque qui joue un rôle crucial dans le système immunitaire de la volaille, comme la moelle chez l’homme) et des hémorragies intramusculaires. On observe chez les poussins de 3 à 6 semaines des picages de l’anus, une prostration et des fientes aqueuses. 

Traitement préventif contre la maladie de Gumboro:

Utiliser de l’Échinacée pourpre pour stimuler les défenses immunitaires (20 gouttes pour 200 ml).
Il existe un vaccin utilisé dans les couvoirs, non obligatoire. 

5. Bronchite infectieuse (coronavirose). 

Cette maladie non mortelle, qui tue un animal sur 3, provoque des toux, râles et éternuements, et altère la qualité des œufs. 

Traitement préventif contre la bronchite infectieuse :

Pulvériser un mélange d’huiles essentielles : girofle, eucalyptus radié, niaouli, le soir sur les oiseaux. On peut également leur donner une tisane de thym et rechercher un remède homéopathique. 

6. Maladie de Newcastle (peste aviaire) 

C’est une maladie virale légalement réputée contagieuse.

Avec des symptômes très proches de l’influenza aviaire (ou grippe aviaire), seule une analyse en laboratoire permet de poser le diagnostic. Elle provoque des troubles respiratoires sévères, des troubles nerveux (tremblements et jusqu’à la paralysie), des troubles digestifs (diarrhée verdâtre), une inappétence et une prostration. La guérison (rare) laisse en général des séquelles nerveuses (torticolis). 

Traitement préventif :

Éviter les densités trop importantes, veiller au bon confort des animaux (logement, alimentation équilibrée) pour qu’ils aient un système immunitaire efficace. 

7. Mycoplasmose  

Cette maladie est causée par une mycobactérie de la famille des mycoplasmes, présente dans les élevages de poules et de dindes du monde entier. C’est le mycoplasme le plus pathogène. Elle cause des problèmes respiratoires chroniques, particulièrement sévères pendant les mois les plus froids. Elles sont extrêmement contagieuses et peuvent même être propagées par les vêtements et les chaussures. 

Les signes cliniques sont très variables : 

L’infection peut demeurer asymptomatique pendant plusieurs jours et même plusieurs mois, jusqu’à ce qu’un stress important déclenche les signes cliniques. Les oiseaux demeurent porteurs à vie. La transmission entre les troupeaux est possible via contact direct ou indirect avec les oiseaux, l’équipement ou le personnel contaminé.

Traitement contre le mycoplasme:

Ajoutez de l’origan (antibiotique) dans leur nourriture et leur eau à tout moment pendant le traitement jusqu’à ce que les symptômes aient complètement disparu pour TOUTES les poules. Ajoutez également du curcuma (soutien immunitaire et anti-inflammatoire) et de l’ail (antibactérien) à leur alimentation. Séparez les oiseaux infectés autant que possible, mais traitez TOUS les oiseaux de la même manière. Les poules peuvent être atteintes de MG/MS et ne présenter aucun symptôme jusqu’à ce qu’elles soient stressées ou affaiblies.

Vos poules devront être traitées jusqu’à ce que TOUS les symptômes aient disparu. 

8.  Pasteurellose (ou choléra aviaire) 

Maladie bactérienne très souvent présente, l’apparition des symptômes dépend étroitement des conditions du milieu. Elle est le plus souvent sporadique (un oiseau retrouvé mort brutalement sans que d’autres animaux soient touchés) et provoque des infections respiratoires, voire une septicémie rapidement fatale. 

Traitement contre la Pasteurellose:

Pulvériser des huiles essentielles : girofle, eucalyptus, niaouli, le soir sur les oiseaux, distribuer une tisane de thym, et du Sulfur 4 CH pendant 10 jours avec une recherche de remède ciblé. 

9. Le coryza infectieux 

Le coryza infectieux est une maladie bactérienne, affectant le système respiratoire supérieur.

Repérer le coryza infectieux chez une poule : elle tousse, éternue, sa respiration devient difficile et bruyante, le nez coule (la poule secoue la tête pour libérer ses narines, de l’aliment peut rester collé sur le nez) et une conjonctivite peut aussi se développer. Les yeux sont alors gonflés et larmoyants.

Le diagnostic est souvent délicat, compte tenu du caractère peu spécifique : le recours à un laboratoire spécialisé est donc indispensable pour confirmer une suspicion.

Attention à ne pas confondre le coryza infectieux (maladie plutôt rare en France) avec le syndrome « coryza » qui est très banal, et dont les causes sont très variées (Stress, virus, bactéries…). 

Je n’ai aucune expérience du coryza infectieux, mais j’ai lu suffisamment d’articles et j’ai vécu suffisamment d’expériences à travers d’autres personnes pour savoir que le coryza infectieux est extrêmement préjudiciable à tout élevage. 

Le coryza infectieux est devenu une maladie très rare en Europe. Cependant dans les pays chauds, cette infection est plus courante. Une fois contracté, il est extrêmement difficile de s’en débarrasser. Et peut vivre dans votre sol pendant un certain temps. Le taux de mortalité est extrêmement élevé et déprimant, même avec un traitement.

Traitement contre le coryza infectieux 

L’idéal est encore une fois d’agir en préventif. Vous pouvez mettre régulièrement de l’extrait de pépin de pamplemousse en préventif dans l’eau de boisson à raison de 20 gouttes/litre d’eau. C’est un antibiotique naturel, préventif et curatif.

Ou encore, faire infuser 30 g de thym infusés dans 1 litre d’eau.  

10. Capillariose du jabot

Ce sont des vers se situant sur la muqueuse du jabot. Ils sont transmis par les vers de terre et les insectes ingérés par les gallinacés. Des vers du jabot, la capillariose peut aussi causer de sérieux problèmes au jabot de vos poules. Dans tous les cas, il faut traiter selon le problème. Ces vers qui ressemblent à de fins cheveux peuvent se trouver dans l’œsophage et l’intestin grêle. Ici le jabot sera mou et rempli de liquide.

Traitement contre la capillariose

 Un remède de grand-mère naturel comme vermifuge consiste à écraser de l’ail frais et à le mélanger à la nourriture de la poule (une gousse d’ail écrasée par poule)., ceci dans l’objectif d’éviter toute prolifération des vers parasites.

Trois distributions par mois, espacées de trois jours, par période de trois mois (saison). Une première période au printemps, une en été, une en automne et une en hiver. Vous pouvez aussi rajouter un peu d’infusion de thym dans l’eau et leur donner du chou, riche en soufre.

Suivez votre instinct, car la plupart du temps, il ne vous trompe jamais. Et n’oubliez pas que si vous perdez une poule, vous n’êtes pas un mauvais éleveur. Parfois, ces choses-là arrivent et elles sont hors de notre contrôle.

Plus que tout, rappelez-vous que la prévention est la clé !  

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