En tant qu’amateur de poulets, petit éleveur de basse-cour ou propriétaire d’un élevage de volailles, l’une de vos priorités est de garder vos poules heureuses et en bonne santé. Nous avons rassemblé des informations sur certaines des maladies les plus courantes chez les poules afin que vous puissiez les diagnostiquer et savoir quel traitement leur donner afin qu’elles restent en bonne santé et qu’elles pondent !

Parasites internes

Il existe 3 niveaux de gestion du risque pour les parasites internes : la gestion des sols, des parcours et des densités en bâtiment. En prévention, grâce à la phytothérapie, on peut limiter les infestations pendant les périodes sensibles.

Coccidies

Premier fléau mondial de l’aviculture, les coccidies se développent dans un milieu humide entre 20 et 25 °C. Il en existe plusieurs types selon leur localisation dans le système digestif. Attaquant la muqueuse intestinale, elles sont à l’origine de diarrhées sanglantes, de malabsorption, d’une perte d’efficacité alimentaire, d’une chute de ponte et de défauts de qualité de la viande et des œufs. Elle peut également provoquer la mort des volailles. Ici le rôle de l’immunité est primordial puisque les coccidioses sont naturellement présentes. Une infection peut être la conséquence d’un mauvais équilibre avec le milieu ou d’un stress.

Traitement contre les Coccidies : 

Pour aider les volailles à vivre avec les coccidioses, 1 L de cidre par m3 d’eau de boisson; argile dans l’aliment ou en libre service; extrait de pépins de pamplemousse à hauteur de 1 ml pour 5 litres d’eau de boisson en curatif,

Prévention : Vaccin Paracox pour les poussins de 5 à 7 jours (il s’agit de souches non virulentes, qui permettent d’occuper la place et de maintenir un bon niveau d’immunité). Nettoyage et désinfection des bâtiments à l’eau chaude sous pression.

Les vers

Plusieurs types de verts (hétérakis, ascaris, capillaires, ténias), parasitent le tube digestif es volailles, provoquant généralement un affaiblissement de l’animal et une perturbation de l’assimilation des nutriments.

Prévention contre les vers

Contre les différents types de vers, utiliser de l’ail broyé ou de l’extrait d’ail 2 à 3 jours avant la pleine lune, une fois toutes les 3 semaines pour des animaux entre 10 jours et 8 semaines. Fonctionne aussi sur les coccidies.

Parasites externes

Les principaux parasites externes des volailles sont les dermanysses, encore nommés poux rouges, et la gale (notamment des pattes). Il semble important de mettre à disposition des animaux des bacs à poussières (1 kg sable + 1 kg cendre + 200 g de fleur de souffre).

Bien que peu d’éléments scientifiques en expliquent les raisons, ce bain prévient de nombreux problèmes de parasites externes. Il est également possible d’ajouter du romarin et du fenugrec à l’alimentation, avec pour effet une action directe sur les parasites et une action indirecte par les vertus dépuratives du mélange, qui élimine les éventuelles toxines présentes sur la peau.

Pour les poux, il existe un programme par pulvérisation à base de pyrèthre et d’huiles essentielles, ou bien un programme administrant par l’eau de boisson, une solution phytothérapique (macéras de plantes) ayant un effet répulsif : les poux quittent les oiseaux et meurent dans l’environnement par privation des repas de sang.

Pour la gale, il existe des préparations de mélanges d’huiles essentielles (géranium + lavande + cannelle).

Troubles respiratoires chez les poules

Cause des troubles respiratoires chez les poules

Les troubles respiratoires ont généralement 4 causes principales :

  •  une carence en vitamine A (les muqueuses sèchent et deviennent perméables aux pathogènes).
  •  une teneur de l’air en ammoniac trop élevée (mauvaise ventilation, surpopulation). Les oiseaux pleurent, ont les yeux irrités et fermés on observe alors un retard de croissance ou une chute de ponte. L’odorat de l’éleveur suffit à détecter le problème.
  •  stress météorologique : changement brutal de température et d’humidité.
  • poussière dans les aliments et la litière.

Cependant, ils peuvent également être causés par des maladies :

Baisse de l’immunité (maladie de Gumboro)

D’origine virale et contagieuse, cette maladie peut rendre malade jusqu’à 80 % des poussins et en tuer 10 %. Elle provoque des lésions de la bourse de Fabricius (glande du cloaque qui joue un rôle crucial dans le système immunitaire de la volaille, comme la moelle chez l’homme) et des hémorragies intramusculaires. On observe chez les poussins de 3 à 6 semaines des picages de l’anus, une prostration et des fientes aqueuses.

Traitement contre la baisse de l’immunité et prévention

Il convient d’utiliser l’Échinacée pourpre en aérosol pour stimuler les défenses immunitaires (20 gouttes pour 200 ml). Il existe un vaccin utilisé dans les couvoirs, non obligatoire.

Bronchite infectieuse (coronavirose). 

Cette maladie non mortelle, qui tue un animal sur 3, provoque des toux, râles et éternuements, et altère la qualité des œufs.

Traitement contre la bronchite infectieuse (coronavirose). 

Pulvériser un mélange d’huiles essentielles : eucalyptus radiata, niaouli, le soir sur les oiseaux. On peut également leur donner une tisane de thym et rechercher un remède homéopathique.

Maladie de Newcastle (peste aviaire) 

C’est une maladie virale également réputée contagieuse (MLRC), à déclaration obligatoire. La vaccination est obligatoire pour les pigeons. Avec des symptômes très proches de l’influenza aviaire (ou grippe aviaire), seule une analyse en laboratoire permet de poser le diagnostic. Plus (100 % de mortalité) ou moins virulente (0 %), elle provoque des troubles respiratoires sévères, des troubles nerveux (tremblements et jusqu’à la paralysie), des troubles digestifs (diarrhée verdâtre), une inappétence et une prostration. La guérison (rare) laisse en général des séquelles nerveuses (torticolis). 

Prévention de la Maladie de Newcastle (peste aviaire) : 

Éviter les densités trop importantes, veiller au bon confort des animaux (logement, alimentation équilibrée) pour qu’ils aient un système immunitaire efficace.   

Mycoplasmose      

Germe de surinfection, cette maladie bactérienne chronique et fréquente existe sous différentes formes (3 souches), elle provoque en particulier des sinusites sous l’œil de façon caractéristique, et une chute de ponte. Elle apparait lors de problèmes de logement, de carences alimentaires, et suite à une infection virale.

Traitement contre la Mycoplasmose :

Comme pour la bronchite infectieuse, pulvériser des huiles essentielles : girofle, eucalyptus, niaouli, le soir sur les oiseaux, avec une tisane de thym, et rechercher un remède homéopathique. Donner du thym et du fenouil (plante) comme fortifiant.

Pasteurellose (ou choléra aviaire)

Maladie bactérienne très souvent présente, l’apparition des symptômes dépend étroitement des conditions du milieu. Elle est le plus souvent sporadique (un oiseau retrouvé mort brutalement sans que d’autres animaux soient touchés) et provoque des infections respiratoires, voire une septicémie rapidement fatale.

Traitement contre la Pasteurellose (ou choléra aviaire) :

Pulvériser des huiles essentielles : girofle, eucalyptus, niaouli, le soir sur les oiseaux, distribuer une tisane de thym, et du Sulfur 4 CH pendant 10 jours avec une recherche de remède ciblé.

Influenza aviaire (ou grippe aviaire)

Il existe plusieurs types de virus de grippe, néanmoins, un seul virus est hautement pathogène et contagieux. Le virus aime l’eau et se transmet par les fientes. Le rôle de l’homme dans sa propagation est central (transport d’oiseaux, pas de pédiluves dans les aéroports et les gares…).

L’influenza cause une mortalité importante, des signes sérieux d’infection respiratoire, d’attaques du système nerveux, avec une baisse de la consommation alimentaire et de la ponte. En cas de suspicion un vétérinaire doit pratiquer une autopsie et ce dernier informe la DDCSPP (ex DSV). Pour s’en protéger, l’eau et la nourriture doivent être situées à l’intérieur des bâtiments, et éliminer toute eau stagnante.

Traitement contre l’influenza aviaire (ou grippe aviaire) :

Le vaccin existant cache les symptômes, mais n’empêche pas l’excrétion du virus dans le milieu extérieur.

Colibacillose

La colibacillose est due à un colibacille pathogène, se développant dans de mauvaises conditions d’hygiène : abreuvoirs, litière ou suite à un parasitisme important. Les symptômes sont variables, suivant la localisation de l’infection : infection respiratoire, génitale…

Elle provoque un gonflement de la tête, une infection des voies respiratoires, des diarrhées, des crises cardiaques même chez les jeunes et bien sur une chute de ponte.

Traitement contre la colibacillose :

Il faut alors nettoyer et désinfecter le circuit d’approvisionnement en eau, bien ventiler le bâtiment pour réduire la teneur de l’air en ammoniac, réduire le stress des animaux et traiter leur parasitisme.

Efficace contre les pathologies respiratoires en général :

Solution aqueuse avec huiles essentielles : 

  • Girofle 1ml/l
  • Eucalyptus radié 1 ml/l
  • Niaouli 1 ml/l

En nébulisation le soir pendant 3 à 5 jours.

Infections bactériennes ou autres pathologies digestives

Maladie de Derzy

Cette maladie touche les palmipèdes et est souvent déclenchée par le stress. Le parovirus de Derzy se manifeste sous 2 formes différentes :

  •  la forme aigüe : fonte musculaire, diarrhée aqueuse blanchâtre, les oisons répugnent à se déplacer, ne boivent plus et meurent.
  •  la forme subaigüe : cachexie (perte de poids, atrophie musculaire, etc.), liquide dans l’abdomen (ascite).

Botulisme

Causé par l’ingestion d’une neurotoxine produite par Clostridium botulinum, se multipliant dans les charognes ou les végétaux pourrissants. Elle provoque des atteintes nerveuses (paralysie flasque des muscles, touchant d’abord les pattes puis les muscles respiratoires).

Traitement contre le Botulisme :

Enlever systématiquement et rapidement les cadavres s’il y en a.
Donner des probiotiques type « Bactivor® ».

Salmonelles

La salmonellose (rare en France) des oiseaux, anciennement nommée paratyphose. Elle induit diarrhées, abattement, cyanoses (bleuissement), la soif et des râles. Aujourd’hui en France, la plupart des salmonelles sont souvent non pathogènes pour les poules, mais rendent malades les hommes et surtout sont antibiorésistantes. Transmission à l’homme : Attention elle se transmet à l’homme qui peut développer une gastro-entérite aigüe. La salmonelle est naturellement présente sur la coquille, mais ne pénètre dans l’œuf que dans certaines conditions : stockage à une température élevée, cuticule protectrice de l’œuf défaillante (condensation sur l’œuf, œuf stocké longtemps, gratté pour enlever des saletés…).

Prévention contre les Salmonelles :

Une flore digestive équilibrée est un rempart efficace contre les salmonelles.
En revanche, les antibiotiques n’ont aucun effet.
Consulter aussi : Contrôler les salmonelles

Autres pathologies

Maladie de Marek

Cette maladie d’origine virale et contagieuse provoque des tumeurs sur les trajets nerveux. En conséquence on peut observer une paralysie progressive des pattes, des ailes du cou et puis mort de l’animal. Le taux de mortalité est de 10 % maximum. Les vaccins existants protègent de l’apparition de tumeurs, mais pas contre l’excrétion du virus.

Boiteries sur plusieurs individus

Elles peuvent être causées par des carences en vitamine B (action sur les nerfs), en vitamine E/sélénium (actions sur les muscles, torticolis), en choline (Acide aminé -> déformation des os longs). Elles peuvent aussi avoir des causes pathologiques comme dans le cas de l’arthrite à staphylocoque, la synovite à mycoplasme (qui sont tous deux des germes opportunistes, attention donc aux pratiques d’élevage), ou encore la gale des pâtes.

Traitement contre les boiteries 

Corriger les carences ou dans le cas de la gale, mettre en place un bac à poussière et imprégner les pattes dans de l’huile.

La goutte : les urates

Il s’agit de dépôts d’urates sur le foie et les reins, liés à un excès de calcium et de protéines dans l’alimentation, ou un déséquilibre hydrominéral, ou un défaut d’abreuvement. La goutte peut causer la mort.

Traitement contre la goutte : 

Dès le diagnostic mettre en place des actions correctives au niveau de l’alimentation et de la l’abreuvement. Il est également possible d’utiliser des levures pour rééquilibrer la flore intestinale.

Œufs de mauvaise qualité

Des œufs de mauvaise qualité peuvent être le signe d’une mauvaise minéralisation ou de carences en oligoéléments (calcium). Cela peut être la conséquence de troubles respiratoires plus graves, en particulier d’une bronchite infectieuse (voir troubles respiratoires) si les œufs sont plus ou moins décolorés, sales et tachés de sang. Une carence en vitamine A peut également provoquer la présence de sang dans le jaune d’œuf.

Une température ambiante élevée peut également poser problème. En effet lorsque les poules halètent parce qu’elles ont trop chaud, les échanges pulmonaires ne se font pas correctement. La perte des bases HCO3 – provoque alors une acidose métabolique, qui empêche le calcium de se fixer sur les coquilles. Les œufs sont alors petits et fragiles.

Traitement pour des œufs de meilleure qualité :

Pour remédier à ce problème, il faut diminuer la température du milieu de l’animal (aération, ombre, eau fraîche avec des glaçons), ou remonter le pH sanguin en diluant 2,5 g de bicarbonate de sodium par litre de boisson.

Ponte irrégulière

La ponte des volailles est très sensible à l’alimentation et à la lumière (photopériode en particulier). Il faut donc veiller à ce que l’alimentation soit régulière, de même que la luminosité en fonction de la saison. Si le problème ne vient pas de là, il convient d’observer le comportement de la bande pour trouver un remède homéopathique.

Picage

Le picage est un révélateur de stress et de carences. 

Il peut être la conséquence d’une densité d’animaux trop élevée, d’une luminosité trop intense ou d’un rationnement trop strict. Une atmosphère lumineuse bleue peut résoudre le problème.

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