L’ascendance des dinosaures aux races de poules actuelles

L’ascendance des dinosaures aux races de poules actuelles est un sujet fascinant de l’évolution animale. Bien que cela puisse sembler surprenant, les poules modernes ont en réalité des liens ancestraux avec les dinosaures.

Il y a environ 65 millions d’années, lors de l’extinction massive qui a mis fin à l’ère des dinosaures, certaines de ces créatures ont survécu et évolué pour donner naissance à ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom d’oiseaux. Les poules, en tant que membres de la classe des oiseaux, partagent donc un ancêtre commun avec les dinosaures.

Les preuves de cette ascendance sont visibles dans la structure osseuse des oiseaux, qui présente de nombreuses similitudes avec celle des dinosaures. De plus, des découvertes paléontologiques ont montré que les dinosaures théropodes, tels que le Tyrannosaure rex et le Vélociraptor, avaient déjà des caractéristiques aviaires, telles que des plumes. Ces dinosaures à plumes sont considérés comme les ancêtres des oiseaux modernes, y compris les poules.

Ainsi, chaque fois que vous observez une poule gratter le sol de votre cour, vous pouvez vous rappeler que ces oiseaux ont une histoire évolutive fascinante qui remonte à l’ère des dinosaures. Cette connexion lointaine entre les poules et leurs ancêtres dinosaures est un rappel saisissant de la manière dont la vie sur Terre a évolué et s’est adaptée au fil des millions d’années.

Dans le monde scientifique contemporain, il est largement admis que les poules ont une ascendance directe remontant aux dinosaures. Un exemple frappant de cette relation est l’archéoptéryx, qui vivait il y a 150 millions d’années et avait des caractéristiques de transition entre les dinosaures et les oiseaux. Une découverte passionnante est que les ancêtres des poules avaient, à l’époque, des dents.

L’ancêtre de nos poules domestiques : le coq de Bankiva

Aujourd’hui, il est établi que nos poules domestiques ont pour ancêtre le Gallus gallus, communément appelé le coq de Bankiva. L’origine de ces oiseaux sauvages remonte à l’Inde, à Sumatra, à Java, à l’Indochine et au sud de la Chine. Les coqs et les poules actuels rappellent par leur apparence générale, leur forme et leurs couleurs les célèbres Gauloises dorées (bien que de taille plus réduite) ou les Ardennaises naines.

On retrouve 3 autres races de coqs sauvages répertoriées :

  • Le coq de Lafayette ou Gallus lafayetii, originaire de l’Inde mais aujourd’hui présent uniquement au Sri Lanka.
  • Le coq de Sonnerat ou Gallus sonneratii, originaire du sud de l’Inde.
  • Le coq de Java ou Gallus varius, originaire de l’île de Java et des îles voisines.

La domestication des poules : un passé ancien

L’origine de la poule domestique remonte à des temps immémoriaux. Les ancêtres des poules, les Bankiva, passaient une grande partie de leur temps à fouiller le sol. Elles recherchaient de la nourriture, parfois même à proximité des communautés humaines. C’est probablement ainsi que la domestication de ces oiseaux a commencé, il y a environ 6 000 ans.

Auparavant, les humains chassaient ces poules sauvages pour leur chair de grande qualité. On peut retrouver des traces de poules domestiques en Chine et en Inde vers 1400 avant J.C. Les Grecs et les Romains élevaient également des poules, mais il est difficile de préciser leur ancienneté avec certitude.

L’expansion des poules en Europe

Vers 800 avant J.C., les poules se sont répandues dans tout le pourtour méditerranéen et en Europe. Cependant, elles ne sont devenues vraiment communes en Italie que vers 200 avant J.C.

Les Romains, lors de leurs conquêtes chez les Celtes, ont découvert de nombreuses de ces volailles sur leur territoire. Jules César décrit dans « La guerre des Gaules » une race de coqs qui pourrait ressembler à notre Combattant du Nord. Columelle, dans son ouvrage, distingue trois espèces de poules : celles de basse-cour, les sauvages et les africaines.

L’influence de Columelle et l’arrivée d’Olivier de Serres

Les écrits de Columelle ont perduré jusqu’environ 1600. À cette époque, un homme allait bouleverser l’agriculture et l’élevage en France : Olivier de Serres, né en 1539 à Villeneuve-de-Berg et décédé en 1619 au Pradel près de Villeneuve-de-Berg, à l’âge de 80 ans.

En 1598, Henri IV, cherchant à redynamiser le royaume dévasté par les guerres de religion, la misère paysanne et les famines, fit appel aux bonnes volontés, et Olivier de Serres répondit à cet appel. Lorsqu’il se rendit à la cour, il apporta son recueil colossal, le « Théâtre d’Agriculture et Mesnage des Champs », un ouvrage de mille pages regroupant ses écrits et ses notes.

Le legs d’Olivier de Serres et l’évolution de l’Aviculture

À la demande d’Henri IV, l’éditeur a édité ce livre en 16 000 exemplaires. Puis, il l’a distribué dans tout le pays. Il connaîtra plusieurs rééditions et demeure le premier grand traité agronomique abordant l’aviculture, notamment en décrivant les caractéristiques des poules et des coqs en fonction de leur taille et de leur couleur.

Au milieu du XIXe siècle, l’aviculture française évolua considérablement avec l’introduction de races asiatiques. Les croisements avec des races asiatiques, telles que les Cochin, les Brahma et les Langshan, donnèrent naissance à la plupart des races françaises actuelles, bien que très peu d’entre elles n’aient pas subi de croisements.

Aujourd’hui, la France compte environ 45 races de volailles dont les standards sont établis. Cependant, la recherche de rentabilité et de profit, ainsi que les impératifs de production, ont conduit à l’émergence de races hybrides industrielles, souvent d’origine étrangère, mettant en danger le patrimoine avicole national. Heureusement, des passionnés, des éleveurs expérimentés, des conservatoires de races, des particuliers et des amateurs anonymes continuent à préserver le fruit de nombreuses années d’élevage et de sélection.

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